La honte doit changer de camp ! CHAQUE ANNEE EN
La honte doit changer de camp !
CHAQUE ANNEE EN FRANCE, PLUS DE 198 000 FEMMES SONT VICTIMES DE VIOL OU DE TENTATIVE DE VIOL.
75 000 SONT VIOLEES.
JE SUIS L’UNE D’ELLES, JE PEUX ETRE L’UNE D’ELLES
Chaque acte sexuel forcé
est un instrument de déshumanisation. Il est une négation de notre
volonté, le mépris de notre consentement. Les hommes ne sont pas plus
que les femmes régis par des « pulsions sexuelles irrépressibles ». Le
viol n’a rien à voir avec un désir soi-disant incontrôlable.
Il est
une humiliation, une appropriation, une domination des hommes sur le
corps et le sexe des femmes et des filles. Plus de 75 000 femmes violées
par an : il ne s’agit pas seulement d’une somme de crimes isolés, à
classer dans les faits divers, mais une marque que notre société reste
profondément inégalitaire dans les relations femmes-hommes.
Sous
l’effet de la peur, de la pression de notre entourage, de la volonté
d’oublier, une majorité d’entre nous n’a pas porté plainte. Nous
dénonçons la tolérance de notre société vis-à-vis du viol. En France, on
estime que seulement 2% des violeurs sont condamnés.
Nous dénonçons
la stigmatisation des victimes de viol qui doivent trop souvent
affronter dénégations, accusations et rejet. Nous refusons de nous
laisser culpabiliser sur notre tenue, notre comportement, nos
fréquentations. Aucune honte ne doit peser sur nous. Nous devons être
entendues sur ce que nous avons subi. Le viol est un crime. Les
agresseurs doivent être jugés et condamnés.
Une femme sur 10 a été
violée ou le sera au cours de sa vie. Dans 8 cas sur 10, l’agresseur est
connu de la victime. Le viol n’est pas une fatalité. Il est le signe
d’une société profondément sexiste.
Cette réalité peut changer. Cette réalité doit changer !
Nous refusons que la peur du viol imprègne notre quotidien et nos comportements. Nous voulons être pleinement libres dans l’espace privé et dans l’espace public.